Tout d'abord, comme je l'ai toujours précisé dans mes interventions relatives au sujet du dopage, je remercie tous types de médias pourchassant les dopés et donc les tricheurs.

 Il ne saurait y avoir de place dans le sport pour les fraudeurs. Je suis et demeure solidaire du travail des journalistes et comprend qu'il leur est difficile de ne pas incriminer les clubs qui sont hélas confrontés à ces problèmes du fait des athlètes qu'ils emploient.

 Cependant, il est demandé de ne pas se tromper de cible et de regarder ces clubs plutôt comme victimes et non comme des accusés méritant leur sort.

 Il est à rappeler que les personnes dirigeant ces clubs qui se veulent de haut niveau, ne sont pas des professionnels, mais des amateurs dévoués faisant de leur mieux; ce sont tous des bénévoles consacrant beaucoup de leur temps privé pour une noble passion commune, l'athlétisme.

 Ensuite, je comprends et accepte que les investigations relatives au Passeport Biologique de l’Athlète soient longues, étalées sur 3 ans, tenues secrètes, mais m'insurge contre le fait que cette situation soit un manque de considération vis à vis du club.

 Même si cela est délicat au regard de la présomption d’innocence, avoir des doutes sur un athlète et ne pas avertir le club qui l'emploie de cette situation, serait une erreur.

 Pareille situation doit être approfondie et réfléchie en commun, si l'on souhaite être efficace dans la lutte contre le dopage, car c'est bien de cela dont il s'agit.

 Lutter le plus efficacement possible contre le dopage impose que toutes les instances de l'athlétisme y compris les clubs, forment un corps unique.

 Pour cela, l’exigence préalable est la communication verticale et horizontale à tous les étages de responsabilités et de décisions.

 Cependant, force est de constater que la communication est absente.

 Nul ne se préoccupe du club, de son image, de sa notoriété ainsi que de celle de ses membres et adhérents.

 Sont également oubliés les dizaines de bénévoles entourant le club, les mairies, les sponsors qui l’aident et le financent, celui-ci étant avant tout, tant un véhicule d’intégration et de cohésion sociale, que l’expression de valeurs universelles.

 Tout cela est occulté alors que ce sont des outils indispensables pour que survive notre sport favori : l'athlétisme.

 Concernant l’actualité qui nous préoccupe, dès que nous avons pris connaissance des soupçons à l'égard de Monsieur EL GOUMRI en juin dernier, nous avons prématurément mis un terme à notre relation et ce, en stricte application des stipulations contractuelles le permettant en pareil situation.

 Nous demeurons attentifs à ce qui suivra.

 Enfin, il est rappelé que forte de ses bénévoles tous dignes et passionnés, l'AC2A se tourne vers le futur: son équipe élite restera son fer de lance, et l'école d'athlétisme bien placée dans son sillage ne cessera de se développer dans le travail et la sérénité, peu importent les rumeurs de quelques natures et de quelques provenances qu’elles soient.

 Une fois de plus, l'AC2A devra faire front avec clairvoyance et dignité car les agissements d'un seul ne sauraient effacer le bon travail de tous.

Président de l 'AC2A

Daniel PASCAL